Origami sauvage

Jonathan Rebouillat découvre l’art de l’origami par hasard, lors d’un voyage initiatique l’année de ses 25 ans. Cette année-là, il part vivre en Amazonie, sans retour et sans pétrole. Coéquipier sur un voilier, il fait étape en Martinique, et c’est sur cette île qu’il tombe amoureux de l’art du pliage, après avoir rencontré une passionnée d’origami.
Il vivra un an dans une tribu Kichwa d’Equateur, avant de décider de rentrer. Il rencontre alors Giang Dinh, un origamiste vietnamien, dont le travail le bouleverse. C’est à ce moment-là qu’il va tenter de créer ses propres modèles. Un soir, en manipulant un papier au hasard, il sursaute : l’instant d’avant il regardait son papier, et là, c’est le papier qui l’observe. Un gorille : sa première création.
Au fil des années, il a perfectionné une technique rare et originale autour d’un carré de papier aquarelle qu’il humidifie pour reproduire les figures animales qu’il rencontre dans la nature : ours, loup, grue, hirondelle, aigle, baleine… tout un bestiaire de papier prend vie entre ses mains. Sa démarche est minimaliste : quelques plis pour ne garder que l’essentiel, et tenter de suggérer une présence, une attitude, un mouvement. Son travail se veut un humble hommage à la beauté du monde, tout en poésie et en délicatesse.

Illustrateur naturaliste de terrain depuis bientôt 40 ans, Jean Chevallier trouve tôt sa vocation en découvrant les planches de l’artiste suisse Robert Hainard. Sa signature est une référence et se retrouve dans de nombreux ouvrages et revues illustrés autour de la nature.